[en cours] Lettres

voilà le début de ma fiction. si ça plaît je mettrai la suite.
sinon, ma foi, tant pis --"

Bon y'a quelques mots pas très sympathiques au début, j'espère que si vous lisez, vous ne vous en formaliserez pas trop

bien^^





A : Bill Kaulitz
Nairobi (Kenya)

De : Tom Kaulitz
Berlin (Allemagne)

le 10 février 2022


10 ans. Aujourd'hui ça fait exactement 10 ans que tout a pris fin. Nous qui nous étions jurés tant de fois que jamais rien ne nous séparerait, voilà 10 ans que nous ne nous sommes ni vus, ni entendus. 10 ans, Bill, 10 ans! Mais le passé ne se retrouve pas : une fois derrière nous, il est à jamais perdu. Bref! Comme à mon habitude je parle sans que cela nous permette d'avancer, ne serait-ce que d'un millimètre.
Je ne t'ai jamais menti, Bill, et je ne commencerai pas aujourd'hui. Alors je ne te dirai pas que tu hantes mes esprits depuis ce jour-là, ce fameux jour où ton avion s'est envolé vers l'Afrique, terre aride et inhospitalière, terre sèche et solitaire. Comme ton coeur, ton coeur de pierre. Tu t'y plais? Tant mieux.
Tu dois te demander pourquoi je t'écris cette lettre stupide et pourquoi je perds mon temps avec ce frère qui m'a abandonné. D'abord, parce que je ne t'en garde aucune rancune. Ensuite, parce que ce matin j'ai retrouvé une photo des Tokio Hotel, ce groupe que nous avons formé un temps. Gustav. Georg. Toi. Moi. Tu te souviens? Moi oui. Enfin je crois.
Tokio Hotel! Quelle connerie! Enfin! Nous étions jeunes, nous croyions tout savoir sur tout et pourtant, qu'est-ce qu'on était bête! Ca me fait doucement sourire... D'ailleurs, c'est ce qu'on fait sur cette photo. Sourire. Rire même. La photo est datée d'octobre 2005, de nos débuts. Nous avions donc tous entre 16 et 18 ans. Nous étions heureux à cette époque. Nous étions...
C'est bizarre tous ces souvenirs qui commencent à remonter... Penser à toi aussi, c'est bizarre, après tout ce temps. J'en ai même oublié les traits de ton visage. Je ne me souviens plus de rien chez toi. Même pas ta voix. On doit se ressembler : il paraît qu'on est jumeaux...
Fais chier! 10 ans de sérénité, une photo, et ça y est, tout me revient, toute cette tristesse, tout ce mal-être que j'ai ressentis l'ultime jour de notre vie commune. Car, oui, j'ai été blessé. Mais je ne le suis plus. J'ai guéri. Seul. Je n'ai plus besoin de toi. Je ne t'aime plus. Bill. Bill. Bill. Bill. Bill... Cette unique syllabe si souvent prononcée : Bill. J'ai beau l'écrire encore et encore, ça ne me fait plus rien. J'en conclus que tu n'es plus rien pour moi.
Alors c'est peut-être moi qui ai un coeur de pierre finalement?
Cette lettre est conne. Je suis con. Je vais me dépêcher de l'envoyer avant de changer d'avis...

Tom, celui qui fut ton frère... il y a longtemps...

PS : si j'ai ton adresse, c'est parce que Georg me l'a fait parvenir un jour... Ca doit bien faire 9 ans maintenant... Ca me fait doucement sourire...

J'aime beaucoup ta fiction !

Vraiment, j'adore !